Dans la ville de Yagoua, localité de la région
de l’Extrême-Nord du Cameroun, rapporte le Quotidien gouvernemental, le
litre de super est cédé à 1500 francs Cfa, au lieu des 650 francs Cfa
homologués par l’Etat. A Kousseri, ville camerounaise frontalière au
Tchad, la même quantité du produit est cédée, apprend-on de la même
source, à 2000 francs Cfa de puis au moins un mois.
La ville de Maroua, chef-lieu de la région de
l’Extrême-Nord, n’est pas en reste. Ici, apprend-on, en plus d’être
engorgées en cas de disponibilité des produits pétroliers qui se font de
plus en plus rares, les stations-service sont désormais prises d’assaut
par des commerçants qui remplissent des bidons de super, pour vendre
ensuite au détail, dans les quartiers, le produit acheté à 650 francs
Cfa à 850 francs Cfa le litre.
A l’origine de cette situation, s’accordent les
autorités administratives et les populations locales, la rareté du
carburant de contrebande en provenance du Nigéria, à cause des mesures
d’austérité prises par les autorités camerounaises aux frontières avec
ce pays, dans le cadre de la lutte contre la secte terroriste
Boko-Haram.
En effet, dans la région de l’Extrême-Nord, les
stations-service sont généralement désertes en temps normal, les
populations préférant s’approvisionner chez les commerçants de «zoua
zoua», nom local du carburant de contrebande bon marché, en provenance
du Nigéria. Et dont le litre est généralement vendu à 200 Francs Cfa,
contre 650 francs Cfa dans les stations-service.
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