«Nous pouvons revenir dix fois à cette élection, nous la gagnerons»
Premier Vice-président de la liste conduite par Joseph Pierre Batamack, la seule validée pour les élections au sein de la Ligue Régionale de football du Littoral, il revient sur les blocages qui ont abouti au report de ce scrutin.
Premier Vice-président de la liste conduite par Joseph Pierre Batamack, la seule validée pour les élections au sein de la Ligue Régionale de football du Littoral, il revient sur les blocages qui ont abouti au report de ce scrutin.
On vous a vus apparaître, puis disparaître à l’Hôtel Somatel ce vendredi lors des élections à la Ligue Régionale de football du Littoral. Aviez-vous peur d'aborder le camp d'en face ?
Les éléments de notre quartier général, lorsqu’ils se sont déportés sur le lieu des élections, nous avons remarqué que le camp adverse est venu pour l’affrontement. Nous sommes rentrés dans notre quartier général en attendant qu’on nettoie les lieux et quand les lieux ont été nettoyés après l’arrivée du préfet du Département du Wouri, nous sommes revenus à bord de notre bus qui était affrété pour la circonstance.
Vous savez, nous allons à une compétition où les uns sont admis et les autres pas. Comme nous ne sommes pas une bande de voyous, nous ne voulions pas, aux yeux du monde servir un spectacle qui n’a pas sa place. C’est pour cela que nous avons estimé qu’au lieu qu’on vienne faire des prises à partie, il vaut mieux venir pour faire l’essentiel qui est l’élection, que nous venions à l’élection parce que nous avions tout l’électorat avec nous. Dans notre quartier général, nous avions 33 délégués, clubs et délégués confondus. Nous sommes arrivés dans un bus pour l’élection. Nous ne sommes pas venus pour la bagarre. Nous avons vu que les badauds avaient pris la salle en sandwich, nous avons évité tout cela parce que nous ne voulions plus tomber dans le piège qui nous a été tendu en 2013.
Le préfet du Wouri a reporté l’élection à mercredi prochain, est-ce une décision qui vous satisfait ?
Quand nous sommes arrivés, nous avons signalé notre présence auprès de l’huissier en charge de l’élection et le professeur Minkoa She (superviseur du Comité de Normalisation, ndlr). Il nous a été rapporté que le Professeur Minkoa She et le Préfet du Wouri étaient dans une concertation dans l’Hôtel et dès que nous sommes arrivés au hall de la piscine qui donne lieu à la salle où devaient se tenir les travaux, pour éviter les affrontements, nous sommes restés là pour que la salle soit libérée des badauds pour que nous puissions faire notre entrée. Mais le camp d’en face qui n’est pas d’abord un adversaire pour nous parce qu’ils ne font pas partie de la compétition, mais on le concède, avait amené des badauds dans la salle que le préfet a eu du mal à faire sortir. Ils ont dit au préfet qu’ils n’ont pas été convoqués dans les délais.
Avez-vous vraiment été convoqués dans les délais ?
Selon eux, ils n’ont pas été convoqués dans les délais. Mais selon nous, nous avons été convoqués dans les délais parce que nous avons nos convocations. Maintenant, les convocations sont individuelles. Moi, je suis le président de Degrando FC, et je suis le premier vice-président de ma liste, j’ai reçu ma convocation. Ce n’est pas de mon rôle de savoir si mon concurrent d’en face a reçu sa convocation. Déjà qu’en face de nous, il n’y a personne.
Qu’attendez-vous du scrutin de mercredi prochain ?
Vous-mêmes, vous avez vu. Le football, il faut le dire, c’est le vivre ensemble. Vous avez vu que tous les délégués du Nkam, du Moungo, du Wouri, de la Sanaga Maritime étaient ici. On a passé la nuit, on s’est amusé, on a mangé ensemble. Mercredi, ce sera seulement un autre exercice qui est ce que nous devions faire aujourd’hui. Mais nous pouvons revenir à cette élection même dix fois, nous la gagnerons. Puisque nous n’avons même pas un concurrent. Je vais vous rappeler, puisque vous ne le savez pas, le référé qu’ils ont fait a rendu sa copie pour dire que le Tribunal n’est pas compétent pour connaitre de ce problème. Le recours qu’ils ont fait a été rejeté au niveau du contentieux électoral. On n’a pas de concurrent. Tout ce qu’ils font là, ce n’est que de la casse, ce n’est que du vandalisme. Mais, comme je le dis et comme je l’ai toujours dit, on n’a pas un problème de personne dans le Littoral, nous sommes des frères. Monsieur Loga, c’est un transitaire, moi, aussi, je suis transitaire, la différence, c’est que je suis employé et lui, il est employeur. Monsieur Nyamsi Mongue qui est le premier vice-président comme moi dans une autre liste, c’est un ami, c’est un jeune frère que j’amène dans le foot en 2013. Donc, nous sommes d’abord des amis, on n’a pas un combat entre amis et frères, mais le combat que nous pensons avoir, c’est région contre région. Donc, nous sommes de tout cœur avec nos frères, d’ailleurs, ils sont disqualifiés, ça nous embête parce qu’on aurait voulu les gagner normalement mais bon, quand quelqu’un ne peut pas déjà savoir comment composer la liste, c’est un problème. Je dis toujours qu’on ne se lève pas le matin pour aller à une élection le soir.
Qui a finalement la majorité des délégués ? En même temps que vous le revendiquez, l’autre camp tient le même discours…
L’affrontement à notre niveau n’est pas un problème de délégué parce que sur les douze délégués que comportent les quatre départements de la Région du Littoral, nous avons onze. Nous avons un seul délégué qui n’est pas avec nous : monsieur Mongue Nyamsi Daniel. Sur les 29 clubs, nous en avons 16 qui sont nous-mêmes. C'est-à-dire, comme je suis le président de Dégrando, vous ne pouvez pas m’acheter, je n’ai pas de problème alimentaire déjà à la base. Donc, c’est les clubs qui viennent élire eux-mêmes et chacun de nous a son destin au niveau fédéral, même à la FIFA même à la CAF. Nous ne venons pas au football comme des aventuriers. Je prends un exemple, quand vous regardez dans la liste de monsieur Loga, vous allez vous rendre compte que pendant que nous nous battons pour que le football revienne aux clubs, leur liste est à 80% constitué des personnes qui ne sont pas des présidents de club, c’est des gens qui ont acheté des mandats. Je les appelle des gens parce que je ne les reconnais pas.
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